19 mai 2006
B ) Contributions des partenaires; c) Florence Durand-Tornare
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B) Contributions des partenaires
c) Florence Durand-Tornare, déléguée générale de Villes Internet[1]
Le directeur de la communication territoriale au cœur de la société de l’information locale
Les outils numériques en réseaux, la téléphonie mobile, l’intranet, le multimédia en ligne, et d’autres encore en conception, sont de véritables instruments au service de la communication et de l’information. Ils permettent de modifier le tissage des réseaux humains sur le territoire comme aucun dispositif n’a pu le faire à ce jour.
La collectivité territoriale anime historiquement la communication publique locale. Aujourd’hui elle se trouve en position de modifier les comportements ; non seulement les relations entre les habitants et leur administration, mais également de rapprocher les habitants de leurs représentants élus.
Encore faut-il que les agents en responsabilité maîtrisent ces instruments et qu’ils composent les partitions à bon escient.
Le directeur de la communication territoriale se retrouve bien souvent le chef d’orchestre chargé d’harmoniser ces instruments et d’organiser l’interprétation des politiques publiques.
Choisir les modes de diffusion et de réception, préparer les contenus adéquats, gérer l’interactivité, organiser les flux d’information,…et voilà un métier en révolution.
La responsabilité du directeur de la communication est décuplée.
Il était habitué à maîtriser la rédaction du bulletin municipal, la réalisation et la gestion de l’affichage, l’organisation des évènements locaux et la communication des élus.
La difficulté de traduire la volonté politique locale lui incombait.
Il gérait une équipe de quelques personnes à formation principalement littéraire : rédacteurs, attachés de presse, chargés de communication.
Mais aujourd’hui les enjeux sont démultipliés principalement parce que ces instruments déstructurent les habituels silos et écrasent les pyramides de l’organisation interne.
L’information n’a plus besoin d’être créée par les services de la communication. Ils peuvent la faire produire directement à la source. Chaque service interne peut devenir producteur d’information aussi bien que les services déconcentrés de l’état et autres organismes publics présents sur le territoire. Les responsables associatifs locaux, les citoyens organisés sont eux-mêmes producteurs de contenus. Les parents d’élèves, les chercheurs d’emploi, les chefs d’entreprises, les responsables syndicaux, les locataires de logements sociaux, s’emparent spontanément des réseaux numériques pour développer leurs projets et participer à la vie locale.
La collectivité a avantage à leur proposer des dispositifs d’expression et de participation qui lui permettront de mieux connaître les besoins des habitants, leurs idées et de mettre en œuvre le lien social.
L’organisation pratique de l’administration est radicalement facilitée par les services en ligne complétés par la modernisation de l’organisation interne. Inscription aux cantines scolaires et services périscolaires, accès aux droits et aux démarches, transactions financières facilitées : caisse des écoles, gestion de l’état civil,…
Sur ces enjeux mêmes, le métier classique du directeur de communication est requis. Mais il nécessite aujourd’hui une capacité de collaboration accrue avec la direction générale des services et les services informatiques, et donc une compréhension profonde de ces métiers parallèles. Des compétences nouvelles s’ajoutent : compréhension des enjeux citoyens et sociaux de l’usage des TIC, connaissances techniques et technologiques, tant en réalisation (rédaction de cahiers des charges) qu’en veille (appropriation rapide des nouveaux outils).
Tout dépend alors de la capacité du directeur de la communication à assumer et à promouvoir un changement culturel au sein de la collectivité. Au plus simple il devra coordonner la production des contenus « multimédias » et leur validation et bien sûr en faire connaître l’existence. Au plus large, il sera le promoteur de ces dispositifs et le maître d’ouvrage.
Le directeur de la communication territoriale de demain n’est plus seulement un relais mais bien un acteur de l’échange et du partage au sein de la collectivité et directement sur le territoire.
Un défi pour ces « animateurs du territoire » que sont les femmes et les hommes qui exercent déjà ce métier d’avenir !
[1] Www .villes-internet.net
02:55 Publié dans Etude | Lien permanent | Commentaires (0)
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